Depuis plus de 150 ans, la course automobile repose sur un principe fondamental : la vitesse. Qu’il soit propulsé à la vapeur, à l’essence ou à l’électricité, le véhicule le plus rapide gagne. Mais même si les principes fondamentaux de la course réelle restent les mêmes, le monde de la conduite de compétition a subi une transformation radicale. Aujourd’hui, des millions de personnes participent aux sim racing, une forme hyperréaliste de sport automobile numérique qui comble le fossé entre les jeux vidéo et les courses professionnelles.
Ce n’est pas seulement une mode. Les courses sur simulation sont devenues une voie légitime pour les pilotes en herbe, offrant une alternative rentable au sport automobile traditionnel, et même des opportunités de transition vers la course du monde réel. Pour comprendre comment, nous avons visité les Gran Turismo World Series à Londres pour explorer le phénomène de première main.
Qu’est-ce que c’est exactement Sim Racing ?
Sim Racing ne consiste pas simplement à jouer à des jeux vidéo de courses automobiles. Il s’agit d’immersion : rechercher l’expérience la plus réaliste possible, courir contre d’autres personnes en ligne ou en personne. Les plates-formes vont des consoles comme PlayStation et Xbox aux PC de jeu haut de gamme, avec des titres tels que Gran Turismo, Assetto Corsa, F1 25 et Rennsport hébergeant des championnats majeurs avec des cagnottes substantielles – et le potentiel de sièges de course dans le monde réel.
Le niveau de réalisme est stupéfiant. Les jeux de simulation de course modernes proposent des graphismes photoréalistes et des moteurs physiques conçus pour reproduire avec précision les performances et la maniabilité du véhicule. Les pilotes doivent faire face à des facteurs tels que la télémétrie de la piste, les réglages de la voiture et même l’usure des pneus, tout comme dans les courses professionnelles. Les pénalités pour virages coupés ou collisions sont appliquées par des commissaires virtuels, ajoutant une autre couche d’authenticité.
Dans quelle mesure cela peut-il être réaliste ?
Valerio Gallo, ancien champion du monde de la Coupe des Nations FIA GTC et des Olympic Virtual Series, souligne le dévouement requis : « Il faut tenir compte de choses comme la télémétrie de la piste, mais il faut aussi garder à l’esprit les réglages de chaque voiture. » Il souligne que même la physique varie d’un jeu à l’autre ; la même voiture se comportera différemment dans Gran Turismo et Assetto Corsa. Les World Series exigent de l’adaptabilité, obligeant les pilotes à maîtriser une large gamme de véhicules, des voitures de course hautes performances aux modèles routiers de tous les jours.
Mais comment cela se compare-t-il à la réalité ? Kazunori Yamauchi, créateur de la série Gran Turismo, admet que la compétition a évolué : « Lorsque j’ai commencé la GT Academy, j’étais classé 50e au monde… Aujourd’hui, le niveau de pilotage est devenu si élevé que peu importe à quel point j’essaie d’établir un temps au tour, les prétendants aux World Series sont généralement environ une seconde plus rapides que moi.
L’absence de risque physique modifie également la dynamique. Gallo note : « Dans un jeu, vous pouvez faire une pause et redémarrer, ce que, bien sûr, vous ne pouvez pas faire dans la vraie vie. » Pourtant, la stratégie, le pilotage et la gestion des contacts avec les autres pilotes restent cruciaux.
L’avantage économique
La barrière financière à l’entrée dans les courses sim est nettement inférieure à celle du sport automobile traditionnel. Même si une configuration haut de gamme (cockpit, volant, pédales) peut encore coûter plusieurs milliers d’euros, elle n’est rien en comparaison des dizaines ou centaines de milliers d’euros nécessaires pour une course réelle. Cette accessibilité a ouvert des portes à des conducteurs talentueux qui autrement pourraient être exclus.
En fait, de nombreux pilotes de course réels utilisent désormais les courses sur simulation pour perfectionner leurs compétences. Max Verstappen et Lando Norris, tous deux stars de la Formule 1, s’entraînent régulièrement sur des pistes virtuelles et dirigent même leurs propres équipes d’e-sport. Verstappen lui-même reconnaît l’intensité de la compétition : “Tout le monde pense toujours que la simulation de course n’est qu’un jeu amusant et facile. Mais je dirais que la compétition est tout aussi difficile, voire même plus difficile, à maîtriser – à gagner – que dans la vraie vie.”
Pour commencer : les meilleurs jeux et équipements
Entrer dans le monde des courses sur simulation est plus facile que jamais. Une console (PlayStation ou Xbox) ou un PC de jeu, associé à un volant et des pédales compatibles, suffit. Voici quelques titres phares :
- Assetto Corsa Competizione : Se concentre sur les courses GT avec une physique et un son réalistes.
- Gran Turismo 7 : La série de longue date connue pour ses graphismes époustouflants et sa liste de voitures diversifiée.
- F1 25 : Le jeu officiel de Formule 1, proposant des simulations immersives de courses de F1 modernes.
- Le Mans Ultimate : Un nouveau titre reproduisant avec précision le Championnat du Monde d’Endurance.
- iRacing : Très réaliste, mais nécessite des achats en argent réel pour les voitures et les séries.
À partir de là, entraînez-vous fréquemment et envisagez d’utiliser des guides de lignes de course pour apprendre le tracé des pistes. Investir dans un volant et des pédales de qualité dotés de la technologie à entraînement direct peut encore améliorer l’expérience.
Les courses sur simulation sont devenues une voie légitime pour les pilotes en herbe, offrant à la fois un débouché compétitif et un tremplin potentiel vers le sport automobile réel. Que vous soyez un joueur inconditionnel ou un coureur chevronné, la piste virtuelle n’a jamais été aussi attrayante.
