Un concessionnaire de véhicules électriques (VE) basé dans l’Utah a révélé un stratagème potentiellement répandu dans lequel les concessionnaires manipulent les règles fédérales en matière de crédit d’impôt pour induire les clients en erreur, attirant ainsi une attention significative sur les médias sociaux et mettant en évidence des problèmes plus larges sur le marché des véhicules électriques d’occasion.
Alex Lawrence (@evautoalex), qui dirige EV Auto Alex et compte plus de 163 000 abonnés sur TikTok pour ses informations sur le financement et les achats de véhicules électriques, a enregistré une vidéo virale présentant une conversation téléphonique inquiétante avec un client confronté à ce qui semble être une pratique illégale. Le clip de deux minutes, qui a recueilli près d’un million de vues depuis le 11 juin, montre Lawrence interagissant en direct depuis le bureau de son concessionnaire dans l’Utah.
La prétendue arnaque se déroule : briser les règles du crédit d’impôt
L’histoire du client est centrée sur sa tentative d’acheter une Tesla Model 3 d’occasion admissible au crédit d’impôt fédéral, désormais expiré, pouvant aller jusqu’à 4 000 $. Ce crédit était disponible pour les véhicules électriques d’occasion dont le prix était inférieur à 25 000 $ au 30 septembre. Cependant, selon le récit du client, le concessionnaire qu’il a visité lui a montré un modèle 3 au prix de 28 500 $, mais a affirmé avoir une solution de contournement.
Le vendeur aurait proposé de facturer au client 24 500 $ pour la voiture elle-même et 4 000 $ supplémentaires pour un chargeur, contournant ainsi l’exigence de l’IRS selon laquelle le prix total hors taxes, immatriculation et frais doit être inférieur à 25 000 $. L’IRS avait explicitement déclaré que « les frais de documentation du concessionnaire, qui font partie du coût d’achat d’un véhicule et ne sont pas requis par la loi fédérale ou étatique », devraient être inclus dans le prix de vente pour être éligible au crédit d’impôt.
Le client recule, le concessionnaire double la mise
Fort des connaissances tirées des vidéos précédentes de Lawrence sur les crédits d’impôt pour véhicules électriques, le client a contesté cette tactique, faisant référence aux directives de l’IRS indiquant que les modules complémentaires obligatoires font partie du prix d’achat et ne peuvent pas être utilisés pour réduire artificiellement le coût global pour bénéficier du crédit. Le client a montré au personnel du concessionnaire la vidéo TikTok de Lawrence expliquant ces règles. Cependant, au lieu d’obtempérer, le vendeur a insisté sur le fait que sa méthode était légitime et un directeur financier aurait rejeté ces préoccupations en les qualifiant de « tout à fait acceptables ».
La situation s’est encore aggravée lorsque le concessionnaire a proposé de facturer 2 000 $ supplémentaires via une transaction distincte le lendemain pour quelque chose appelé « TIPS », que Lawrence a immédiatement identifié comme probablement illégal. Une telle manœuvre pourrait être considérée comme une fraude fiscale en séparant artificiellement les frais et en évitant de déclarer avec précision le prix total du véhicule à l’IRS.
Pleins feux sur les médias sociaux : les professionnels de l’industrie s’expriment
La viralité de la vidéo a déclenché une vague de commentaires de téléspectateurs partageant des expériences similaires avec des concessionnaires à travers le pays, suggérant que cette pratique n’est peut-être pas isolée de l’Utah ni même limitée aux véhicules électriques. Certains groupes de concessionnaires spécifiquement cités se seraient livrés à ces tactiques.
Les professionnels de l’industrie des véhicules électriques se sont également engagés, exprimant leur gratitude pour le contenu éducatif de Lawrence et confirmant que certains concessionnaires ne connaissent pas les lignes directrices appropriées en matière de crédit d’impôt. La vidéo a incité les employés des concessions à revoir leurs propres pratiques, soulignant l’impact potentiel des médias sociaux sur la protection des consommateurs.
Un résultat positif : Le client a finalement acheté un véhicule chez EV Auto Alex après s’être vu offrir une réduction par Lawrence, choisissant d’éviter les transactions potentiellement frauduleuses.
Implications plus importantes pour le marché des véhicules électriques et l’éducation des consommateurs
Cet incident souligne plusieurs points cruciaux pour naviguer dans le monde en évolution des véhicules électriques :
- L’éducation des consommateurs est cruciale : La vidéo illustre comment des incitations fédérales complexes peuvent être facilement manipulées sans que les consommateurs informés reconnaissent les signaux d’alarme.
- Les médias sociaux en tant que chien de garde : La plate-forme de Lawrence a servi de canal permettant aux clients de partager leurs expériences et potentiellement de responsabiliser les concessionnaires.
- La nécessité de pratiques transparentes : Cette situation souligne la nécessité potentielle d’une communication plus claire de la part des fabricants et des décideurs politiques sur l’éligibilité et l’application des crédits d’impôt, minimisant ainsi les possibilités d’abus.
L’approche proactive de Lawrence pour résoudre le problème par un dialogue direct avec les concessionnaires présumés fautifs, plutôt que de recourir à la honte publique, suggère une réponse mesurée visant une amélioration à l’échelle de l’industrie. Bien que le crédit d’impôt fédéral pour véhicules électriques d’occasion ait expiré, des problèmes similaires pourraient survenir avec de futures incitations ou dans d’autres secteurs automobiles à mesure que l’adoption des véhicules électriques continue de s’accélérer.























